réseaux pédophiles, crimes pédophiles...

Que faire des témoignages d'enfants ?
Avec l'affaire Dutroux d'un côté...
Avec l'affaire d'Outreau d'un autre côté...
Retour sur la désastreuse affaire du film Viols d'enfants, la fin du silence ?
FR3
Avec un texte sur les conditions de ma participation au film...
Mes analyses de l'époque, ce qu'il en est resté dans la film
Le film tout d'abord...
« Viols d'enfants : la fin du silence » est un reportage présenté par Elise Lucet sur France 3 le 27 mars 1999. Ce reportage révèle l'existence d'un réseau pédo-satanique actif sur la France en dévoilant l'enfer vécu par plusieurs enfants qui expliquent avoir été abusé au cours de cérémonies très étranges qu'ils représentent sur des dessins.
L'affaire du film...
Le CSA (Conseil Superieur de l’ Audiovisuel ) :
http://prod-csa.inte…lication/f3.pdf (P59 en bas)
Le Conseil a également fait part à France 3 de ses réserves sur l’émission Paroles d’Enfants diffusée en Mars et intitulée « Viols d’enfants : la fin du silence ». Si l’émission présentait une enquête étayée sur un sujet important (les pratiques sectaires pedophiles), deux élèments appelaient cependant à une réserve : en premier lieu, la citation d’écoutes téléphoniques qui, sorties de leur contexte, pouvaient voir leur sens modifié; en second lieu, les graves propos d’une magistrate concernant l’existence de charniers d’enfants en région parisienne lors du plateau qui suivit la diffusion du reportage.
Maintenant l'affaire Jimmy Savile
Il y a trois semaines, l'Angleterre apprenait avec stupeur que son animateur télé vedette des années 70 et 80, était en fait un pédophile mutli-récidiviste, qui se servait de sa notoriété pour agresser sexuellement les jeunes adolescentes, voire plus jeunes encore. Mais le scandale Jimmy Savile, mort l'an dernier, prend jour après jour, une tournure plus sordide encore. La police affirme maintenant avoir recensé environ 300 victimes, pendant une quarantaine d'années. L'enquête permet également de dire que Jimmy Savile n'était sans doute pas tout seul.
RFI http://www.rfi.fr/europe/20121026-affaire-savile-victimes-parlent-bbc-defend/
L’affaire Jimmy Savile, du nom du feu animateur vedette de la BBC, prend une ampleur de plus en plus grande. Et de plus en plus effrayante. On parle déjà d’environ 300 jeunes victimes d’abus sexuels et de véritables réseaux pédophiles au sein de la BBC, mais peut-être aussi dans certains hôpitaux.
Sale temps pour la vénérable British Broadcasting Corporation, la radio et télévision publique britannique, considérée jusqu’à présent comme l’une des plus respectables institutions du Royaume-Uni. Depuis début octobre, elle se trouve sous le feu croisé des médias, des autorités du pays et du grand public. Elle est accusée de malhonnêteté, de vouloir couvrir des agissements répréhensibles, de manque de capacités de jugement… et presque de complicité dans une vaste affaire de pédophilie.
Celui par qui le scandale est arrivé, Jimmy Savile, est décédé en 2011 à l’âge de 84 ans. En l'absence du principal coupable, la colère de l’opinion publique se concentre sur sa maison mère. En effet, Savile animait pendant de longues années deux émissions extrêmement populaires sur la BBC. Il s’agit de « Top of the Pops », devenue dans les années 1960 un véritable temple de la pop music, où passaient toutes les célébrités de la chanson, les Beatles et les Rolling Stones en tête, entourées souvent d’un public en délire. Il s’agit également de « Jim’ll Fix It », où l’animateur s’engageait à réaliser les rêves d’enfant des centaines de ses jeunes invités. Le problème, c’est qu’à l’extérieur du studio, souvent dans les locaux de la BBC, dans la Rolls Royce de la star, et même dans une école, les rêves tournaient aux cauchemars.
« Délinquant prédateur sexuel »
En effet, Jimmy Savile est soupçonné aujourd’hui d’avoir abusé sexuellement de dizaines, voire de centaines de personnes, dont beaucoup de mineures, pendant une quarantaine d’années. Selon les informations connues au stade actuel de l’enquête, sa plus jeune victime n’avait que 8 ans. Scotland Yard qualifie l’ancien animateur de « délinquant prédateur sexuel » et le soupçonne d’abus sexuels sur des mineurs « à une échelle sans précédent ».
C’est une chaîne concurrente, ITV, qui a mis la BBC en difficulté en diffusant, le 3 octobre dernier, un documentaire où cinq femmes affirment avoir été agressées sexuellement par Jimmy Savile alors qu’elles étaient mineures. Depuis, le nombre de probables victimes de celui-ci a plus que sensiblement augmenté. Au début, la police parlait de huit plaintes, dont deux pour viol, et estimait le nombre total de personnes concernées à « 20-25 ». A présent, elle annonce avoir recensé jusqu’à 300 victimes potentielles !
Les langues se délient
Et cela risque de ne pas être un bilan définitif. En effet, le documentaire de l’ITV a déclenché le mécanique effet « boule de neige ». Les langues se délient. Les victimes qui cachaient leurs souffrances pendant des années suivent maintenant l’exemple des autres et osent parler de choses qu’elles estimaient indicibles et honteuses.
Des informations apparaissent, selon lesquelles Jimmy Savile pourrait avoir fait partie de véritables réseaux pédophiles, à la BBC, mais pas seulement. Sous couvert de son intense activité caritative, pour laquelle il a été anobli par la reine et récompensé d’un prix par le pape, il aurait sévi également dans plusieurs hôpitaux publics. Il disposait d’une chambre dans l’hôpital de Stoke Mandeville et d’un logement dans l’hôpital psychiatrique de Broadmoor. Il se rendait aussi fréquemment dans un hôpital de Leeds. Selon la presse britannique, les enquêteurs seraient sur une piste menant à trois médecins de l’hôpital de Stoke Mandeville qui auraient abusé d’enfants comme, et peut-être avec, Jimmy Savile.
Un secret de polichinelle
La BBC se retrouve en plein coeur de la tourmente, non pas simplement parce que Jimmy Savile était son employé, mais aussi parce qu’elle a déprogrammé, peu après la mort de l’animateur, un documentaire qui évoquait déjà les abus sexuels commis par celui-ci. Et surtout parce qu’elle est fortement soupçonnée d’avoir été au courant des agissements de Savile et de les avoir couverts. Les langues se délient également au sein de la BBC elle-même. L’une de ses anciennes animatrices, Liz Kershaw, affirme que les atrocités commises par Savile étaient « un secret de polichinelle », mais, comme l'explique une autre journaliste de la chaîne, Esther Rantzen, il était « considéré comme une divinité ». Il croyait donc pouvoir agir en toute impunité. Certaines plaignantes évoquent carrément « une culture d’abus sexuels » au sein de la Corporation.
Celle-ci fait d'ailleurs tout pour atténuer l’effet dévastateur de cette affaire sur son image et sur son prestige. Fait rarissime, elle s’est excusée auprès de victimes présumées de Jimmy Savile, elle a promis « une enquête complète » en interne dès que la police termine la sienne, elle a nommé des experts vraiment indépendants pour mener les investigations, elle a licencié un rédacteur en chef qui a empêché la diffusion d’un sujet critique sur Savile il y a un an…
Dommages collatéraux
Pas sûr que cela suffise à calmer la fureur suscitée par l’affaire. Même le Premier ministre David Cameron a jugé nécessaire d’intervenir, en estimant publiquement que la BBC devait s’expliquer clairement, à la fois sur son attitude par rapport aux délits commis par Savile, et sur son traitement éditorial de l’affaire.
Celle-ci fait aussi des dommages collatéraux. Plusieurs villes britanniques ont fait dévisser des plaques érigées au nom de Jimmy Savile. Son imposante pierre tombale avec l’épitaphe jugée désormais très ambigüe et provocante - « C’était bien le temps que ça a duré » - a été démontée et réduite en morceaux à la demande de la famille du défunt. Deux organisations de bienfaisance qui portaient le nom de l’ancien animateur ont annoncé leur autodissolution. Enfin, la nomination à la tête de New York Times d’un ancien directeur de la BBC, Mark Thompson, est de plus en plus contestée. « Est-il possible qu’il ait tout ignoré ? », se demande Margaret Sullivan, médiatrice du journal.

'Europe découvre avec horreur la souffrance des enfants victimes
des pédophiles. Les peuples semblent soudainement se souvenir
que si ce dernier obstacle à la déshumanisation rampante de l'homme cède, il en est fini de l'espérance, de l'amour.
Des voyeurs de cassettes pédophiles sont arrêtés, se suicident :
on crie à la persécution. Les éducateurs sont montrés du doigt :
on crie à la psychose. A-t-on-entièrement raison ? Existe-t-il une nouvelle chasse aux sorcières dont les pédophiles seraient victimes ?
Ce livre a failli ne jamais être publié car certains pédophiles s'avèrent beaucoup trop malins, beaucoup trop puissants pour tomber aussi facilement. Le peuple belge a crié sa colère face à un Etat incapable de protéger les plus faibles.
La pédophilie serait-elle le signe d'un déni d'enfance beaucoup plus global, beaucoup plus structurel ? A société nouvelle, enfance nouvelle, le monde bouge, l'enfance vacille. Enfant dépecé, exploité commercialement, sexuellement, militairement, psychiquement... Enfant auquel on refuse aussi le droit à l'enfance au nom d'une hypothétique perfection.
